Repost du 08/06/2010 10h26
L’actualité financière est particulièrement chargée ces derniers temps. La Grèce, Goldman Sachs, la dette de l’Etat, le tout sur fond de crise financière mondiale: ça concerne tout un chacun, en France comme ailleurs. Mais avons-nous vraiment les outils pour comprendre et décider?
L’actualité financière est particulièrement chargée ces derniers temps. La Grèce, Goldman Sachs, la dette de l’Etat, le tout sur fond de crise financière mondiale: ça concerne tout un chacun, en France comme ailleurs. Mais avons-nous vraiment les outils pour comprendre et décider?
« La plus grave crise économique des 80 dernières années ».
Forcément des prémices comme ça, ça passionne le monde. Et force
ce même monde à se plonger dans des sujets techniques tous plus obtus
les uns que les autres, accompagnés d’acronymes appétissants basés sur
l’anglais tels que CDO (à ne pas confondre avec CDS), SEC, etc…
Premier point, le français de la finance n’est clairement pas pratiqué dans les salles de marché : une phrase concise telle que « long put » se traduit par « acheter une option de vendre ». Dix fois trop long… Mais cet écart entre la lettre et la pratique donne des erreurs à la traduction parfois à la limite du grotesque, comme cet article du journal Le Monde qui traduit « short » par « court ». Soit, la vraie traduction est « vente à découvert », c’est bel et bien un terme peu courant, mais à moins de trouver une autre formule, ça prête forcément à confusion!
De plus, l’économie n’est visiblement pas une affaire de spécialistes techniques, mais plutôt la chasse gardée des intellectuels publics, du gourou limite star system comme l’incarne Jacques Attali jusqu’à l’entourloupeur auto-proclamé statisticien économiste (tel cet anthropologue « spécialiste des dérivés du crédit » dont Le Monde en reprend à pleines bouchées). Car avant de contester l’orthodoxie du monde académique, encore faut-il être en mesure de l’expliquer.
Enfin, le point central à mon sens est la part de l’éducation économique en France. Beaucoup d’élèves français passant leur bac en 2010 n’ont pas vu une seule minute d’économie… Par conséquent, la responsabilité des médias est essentielle dans l’éducation des Français. Pourtant comme on l’a vu plus haut, ils pêchent gravement à ce niveau.
Cependant tout n’est pas à jeter: à regarder le programme de la filière ES, il y a plein de bonnes choses, comme le point suivant: « On montrera que le marché ne fonctionne pas (et n’a jamais fonctionné) sans règles de droit », en contradiction directe avec le dernier livre de l’intellectuel public sus mentionné, Jacques Attali.
L’économie: un salmigondis…
… parce que même quand on comprends le sens du mot, ça nous aide par forcément!Premier point, le français de la finance n’est clairement pas pratiqué dans les salles de marché : une phrase concise telle que « long put » se traduit par « acheter une option de vendre ». Dix fois trop long… Mais cet écart entre la lettre et la pratique donne des erreurs à la traduction parfois à la limite du grotesque, comme cet article du journal Le Monde qui traduit « short » par « court ». Soit, la vraie traduction est « vente à découvert », c’est bel et bien un terme peu courant, mais à moins de trouver une autre formule, ça prête forcément à confusion!
De plus, l’économie n’est visiblement pas une affaire de spécialistes techniques, mais plutôt la chasse gardée des intellectuels publics, du gourou limite star system comme l’incarne Jacques Attali jusqu’à l’entourloupeur auto-proclamé statisticien économiste (tel cet anthropologue « spécialiste des dérivés du crédit » dont Le Monde en reprend à pleines bouchées). Car avant de contester l’orthodoxie du monde académique, encore faut-il être en mesure de l’expliquer.
Enfin, le point central à mon sens est la part de l’éducation économique en France. Beaucoup d’élèves français passant leur bac en 2010 n’ont pas vu une seule minute d’économie… Par conséquent, la responsabilité des médias est essentielle dans l’éducation des Français. Pourtant comme on l’a vu plus haut, ils pêchent gravement à ce niveau.
Cependant tout n’est pas à jeter: à regarder le programme de la filière ES, il y a plein de bonnes choses, comme le point suivant: « On montrera que le marché ne fonctionne pas (et n’a jamais fonctionné) sans règles de droit », en contradiction directe avec le dernier livre de l’intellectuel public sus mentionné, Jacques Attali.
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