Près de la moitié des Français voient Marine Le Pen comme la
personnalité politique la plus à même de réformer le pays, et nombreux sont ceux qui sont tentés de voter pour elle, sans pour autant se reconnaître dans
l'idéologie de son parti. Nous
allons donc analyser le programme économique du FN en évitant la
bien-pensance mais assurément sans complaisance, et essayer de
comprendre les réelles implications de ce choix pour son électorat.
Non, non rien n'a changé...
Am stram gram... |
Pour parvenir à ce grand écart, le FN a bien changé de
discours économique depuis vingt ans : d'une certaine admiration pour le
libéralisme reaganien de la part de Jean-Marie Le Pen, le nouveau visage
du Front National offert par sa fille Marine Le Pen se revendique de
"l'Etat stratège" et de "l'anti-mondialisation". Mais les grands
quotidiens se trompent en se concentrant sur ce changement de
vocabulaire car il ne s'agit là que d'un faux semblant.
En effet, dans la bouche du FN, anti-mondialisation ne veut certainement
pas dire anti-capitaliste et anti-marchés, loin de là. Il s'agit en fait
d'une stratégie de repli sur soi, dans la droite lignée de l'idéologie
du parti.